Sugar de Eric Sarner
Poème aux Editions Dumerchez

 


" Mais pour dire ce qui arrive
nous n'avons que des images
"
écrit Eric Sarner.
La boxe est-elle l'image, une image de la poésie ?
Aussi.
Il cite Joyce Carol Oates
" Passer de la douleur au triomphe, dit-elle
ou à l'apparence du triomphe,
est l'espoir de l'écrivain comme du boxeur. "

On ne peut donc nier la relation qu'il établit entre les deux arts, entre l'espoir que l'un comme l'autre - caresse.
Mais si les 36 séquences de ce poème se lisent d'une traite, d'un élan, " comme un film en noir et blanc ", ainsi que l'écrit Michel Deguy en 4ème de couverture, c'est aussi parce que la boxe est aimée et dite pour elle-même, pour ce qu'elle est pour les hommes qui en font, pour l'auteur qui en a fait, un peu, il y a longtemps. Pour ce qu'elle a été, pour ce qu'elle est encore dans l'histoire de l'Amérique, de la France, d'hier et d'aujourd'hui.
Dans un long poème, justifié à droite, défile la vie du jeune boxeur noir surnommé Sugar, et se dessine un poème en blanc sur la gauche de la page, à l'inverse de la typographie habituelle.
Il repose la question que pose tout vrai poème :
Est-ce de la poésie ?
Est-ce encore de la poésie ?
Qu'est-ce que la poésie ?

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