L’accouchée de Florence Pazzottu
Récit aux Editions Comp’Act

La postface d’Alain Badiou rend justice à cet extraordinaire récit dont la langue déborde tous les genres, poétiques, réalistes, philosophiques pour parler au plus près d’une pensée à l’épreuve du corps, d’un corps de femme, si facilement confondu avec la mère comme il apparaît à un moment de l’histoire.

Car c’est aussi une histoire, celle de Sara, qui met au monde le deuxième enfant qu'elle fait avec son mari Oreste. Il est là, il l’accompagne, il s’inquiète, il lui masse le ventre.

Elle marche, souffre, se réjouit, pense dans ce corps humain qui est le sien, dans ce moment justement où accouchant la femme est faite mère, sans que disparaisse l’enfant féminin dont les épreuves premières ne sont pas oubliées.

Ainsi collé au présent d’une expérience – la plus commune, la moins partagée – le texte avance au fil de la nuit, de la douleur, jusqu’à la naissance, dans l’épaisseur d’une mémoire, d’une pensée, d’un corps.

Je répète, un texte extra-ordinaire, cette parole inouïe qu’annonçait Rimbaud. Aujourd’hui où les femmes ne sont plus conquêtes de l’homme mais qu’elles ont comme lui leur humanité à conquérir.



 

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