College Ste Marie St Vincent Paris

 

Ecrire un poème,

une aventure formidable
Avec Marie-Florence Ehret

Paul, Ajna, Delphine, Adel, Sabry, Adlane, Valéry, Morgane, Claudia, May, Stacy, Damien, Imen,Jean-Baudelais, Reyane, Yannis, Erika, Yann, Esther, Louis, Sarah Q., Sarah ?,, Molly, Pleuvens, Sabry, Reyane et Michèle Leblon

En Hommage à  Robert Desnos

Un enfant de deux ans
Aussi lourd qu’un cachalot
Un chat qui parle français
Un cochon vert sous un arbre sans tronc
Un dauphin avec une casquette sur la tête
Qui fait toujours sur terre la fête
Une girafe de cinq centimètres
Un cheval sans tête
Un pigeon à poils
Ça n’existe pas, ça n’existe pas !

Un hérisson en maillot de bain
Une pie qui danse
Une tortue rapide comme l’éclair
Une armoire qui parle
Un chien qui hiberne
Un nuage qui nage
Ça n’existe pas, ça n’existe pas !

Des frères et sœurs sans querelles
une poule qui a des dents
un cafard avec un kit de cambriolage
Une autruche à pois rouges
Une chatte chinoise mariée avec une sauterelle musulmane
Des poils au nez aussi longs que des doigts de pieds
Une peluche qui rackette un humain
Ça n’existe pas, ça n’existe pas !

Un rhinocéros dans une baignoire
Qui chante la Traviata
Une girafe dans une librairie
Une fourmi chef d’entreprise
Un hippopotame avec un tutu et un tam-tam
Un éléphant qui danse le hip-hop
Un enfant de 150 ans
Un escalier qui va jusqu’aux nuages
Ça n’existe pas, ça n’existe pas !

Et pourquoi pas ?


 

En hommage à  Hubert Mingarelli

J’attends le stylo dit la main
J’attends l’encre dit le stylo
J’attends l’inspiration dit la main
J’attends le silence dit le professeur
J’attends l’écriture dit la feuille
J’attends l’été dit l’arbre
J’attends la bague dit le doigt
j’attends le rouge à lèvres dit la bouche
j’attends un baiser dit la bouche
j’attends une bouche dit le mot
J’attends la femme dit l’homme
j’attends l’amour dit le cœur
J’attends la St Valentin dit Cupidon
J’attends une carotte dit le lapin
J’attends de grandir dit le bébé
J’attends la Mer Rouge dit la Mer Noire
J’attends la vie
J’attends les cadeaux dit l’enfant
J’attends patiemment dit Jonathan
J’attends l’aube dit la nuit
J’attends que le soleil se lève dit l’enfant,
Moi aussi dit le grand-père
Moi aussi dit l’oiseau
Moi aussi dit le matin
J’attends le silence dit l’oreille
J’attends la parole dit la bouche
J’attends une partition dit le piano
J’attends l’inspiration dit le poète
J’attends des déchets dit la poubelle
J’attends le ballon dit le footballeur
J’attends le printemps dit le bourgeon
Moi aussi dit le rouge-gorge
Moi aussi dit l’arbre
J’attends la mer dit le sable
J’attends la pluie dit le désert
Moi aussi dit le parapluie
Moi aussi dit la fleur
J’attends le rire dit le clown
J’attends les vacances dit l’écolier
Moi aussi dit la plage
J’attends les clients dit le boulanger
J’attends le lecteur dit le livre
J’attends le rêveur dit le rêve
J’attends l’eau dit le poisson dans la rivière à sec
J’attends le port dit le bateau
J’attends la neige dit la montagne
J’attends le vent dit le cerf-volant
J’attends noël dit le sapin
J’attends les enfants dit la télévision
Moi aussi dit la mort
Moi aussi dit le professeur
Et moi et moi dit la vie
J’attends un cœur dit la pierre
J’attends un enfant dit la mère
Moi aussi dit le père
J’attends des frites crie mon ventre
J’attends la paix dit la guerre
J’attends la nuit dit la lune
J’attends la mort dit la vie
J’attends la vie dit la mort

 


En hommage à  Achille Chavée (poète belge de langue française)

 

Un peu bouffon
Un peu sans façons
Un peu chat
Un peu chagrin
Un peu château en Espagne
Un peu fille un peu garçon
Un peu oui beaucoup non
Un peu non beaucoup oui
Un peu beaucoup
Pour faire un tout
Erika

Et à  Arthur Rimbaud

 

Je suis le chercheur de la langue, j’invente un vocabulaire plus ancien que la terre, plus nouveau que les ordinateurs les plus nouveaux.

Je suis une force enterrée si profond que personne ne la jamais vue, un homme au coeur d’enfant, un enfant au cœur de pierre, une fossile des temps anciens.

Je suis un robot vibrant du désir d’être aimé, une fleur fragile que la canicule brûle, un marin sans boussole.

Je serais le temps qui jamais ne se terminera
Yann

Un peu de ci, un peu de ça
Un peu de chreuve, un peu de chrate
Un peu de noblesse façon princesse
Un peu d’air dans le désert
Un peu d’humour
Beaucoup d’amour
Pour que ça dure toujours
Esther

Je suis une sage femme qui met au monde des étoiles
Je suis une bague au doigt d’une amoureuse
Je suis toi je suis moi
Je suis tout ce que tu ne veux pas
Je suis tout ce que tu voudrais
Je serais dans les prés avec toi ou pas !
Sarah

Un peu cuisinier dans un restau de luxe
Un peu trop cuit un peu trop cru
Un peu rigolo
Un peu blague à Toto un peu joueur de jeux vidéo
Un peu gourmand mais pas trop
Un peu travailleur sans peur
Un peu rieur moitié gentil moitié méchant
Pour faire un homme ou un enfant
Louis

Je suis la Méditerranée qui médite pendant les heures mystiques
Je suis l’amour qui attend l’attention
Je suis une bague porté par un prince
Je suis le couturier du palais imaginaire sur l’île de Madère
Je serais un poème lu par un écrivain
Adel

Un peu de bonté
Un peu de lumière
Un peu de « je veux »
Un peu de colère
Beaucoup de bonheur
Moitié blonde moitié brune
Un peu normande et capiteuse
Un peu trop grande
Un peu rouée
Un peu sotte
Pour être gentille ou méchante ?
Delphine

Je suis un boulanger à côté d’une école de 5000 élèves
Je suis un stylo entre les mains d’un écolier rêveur
Je suis une gentille girafe qui joue les géantes de la savane
Je serais nu et croyant.
Pleuvens

Un peu d’école
Un peu de elle s’appelle revient
Un peu bête
un peu grosse tête
un peu de sale noorb
un peu de moi un peu de l’autre
un peu bisexuel
plutôt noble
pour devenir moi et moi seul
Paul

Je suis un poète sans pitié qui inventent des paysages, des déserts et des montagnes, des prés fleuris et fleuves en colère, sans quitter sa chambre parisienne.
Je suis une comédienne couronnée de palmes et de récompenses qui se promène sur la jetée à Cannes
Je suis une pie aux ailes roses qui fait du slam et chante du rap
Je serais un verger fruité plein de parfums et de saveurs
Ajna

Je suis un bûcheron qui cherche l’Arbre du bien et du mal pour le couper
Je suis le pilote d’un avion qui vient du pays des rêves
Je suis un philosophe qui a résolu l’équation de l’univers
Je serai une étoile apparaissant tous les mille ans
Sabry

Un peu porte
Un peu mur
Un peu tableau
Un peu taisez-vous
Un peu comprenez-vous ?
Un peu couratou
Un peu fainéant un peu roi
Un peu règle un peu compas
Pour faire un bon élève
Adlane

Je suis un fleuve pollué par les hommes
Je suis une terre en colère
Je serais un aviateur qui ira dans l’espace au-delà de la lune et des planètes, et qui ne reviendra jamais dans cette galaxie
Valéry

Un peu fraise
Un peu citron
Un peu cœur d’or
Un peu française
Un peu Tu dors ?
Un peu fleurs pour la Saint Valentin
Un peu dedans un peu dehors
Un peu soleil du matin
Un peu épine pour les chagrins
Pour faire ma vie
Morgane

Je suis une île déserte en robe rose et verte
Je suis un tiroir difficile à ouvrir
Je suis un petit ouragan, un charpentier heureux
Je suis la paix et la tranquillité
Je suis mystère et boule de gomme
Je serais un avion qui peut voler plus loin que Mars
Claudia

Un peu sel un peu poivre
Un peu amère un peu poire
Un peu je sais tout
Un peu tu parles trop
Un peu stylée
Un peu laine un peu soie
Un peu coton un peu nylon
Pour devenir tout à fait moi !
May

 

Je suis un poète qui compose ses poèmes en nageant dans la piscine
Je suis un peintre qui transforme ses modèles, les fait passer de la mauvaise à la bonne humeur grâce à mes pinceaux
Je suis une technicienne qui écrit des tables de multiplication sur un tableau
Je serais une trousse pleine d’espoirs tordus
Stacy

 

Un peu vert un peu rouge
Un peu port un peu tempête
Un peu ours un peu chouette
Un peu bleurote derrière la porte
Un peu regarde-moi quand je te parle
Un peu timide un peu taureau
Un peu vrai un peu faux
Pour faire Moi.
Damien

Je suis une plume plus lourde qu’un éléphant. Je ne peux m’élever jusqu’au ciel
Je suis un écrivain sans inspiration qui ne se pose que des questions
Je suis un brouhaha qui cherche le la sans jamais le trouver
Je serais une pierre parmi d’autres
Imen

Un peu folle
Un peu sang rouge
Un peu dolle
Un peu Blanche-neige
Un peu Donne-moi ta main et prends la mienne
Un peu fleur fanée
Un peu mer
un peu océan
un peu Je vais le dire
un peu je t’aime
pour devenir Moi.
Imen

 

Je suis un vagabond en vacances éternelles du désert de Mauritanie aux gratte-ciel de Hong Kong, je dors toutes les nuits sous la voûte du ciel
Je suis un vieux fou dans sa tour au milieu de la tempête, un gardien de phrases sans bâton, un berger de mots sans troupeaux.
Je suis un vieux baobab enraciné dans la mémoire de la terre, un ancêtre qui porte chaque année des feuilles neuves
Je serais un oiseau, le plus petit et le plus vide des oiseaux, un martin pêcheur qui lit des papyrus sur le bord du Nil
Marie-Florence

Un peu chlogué
Un peu beau parquet
Un peu Marc-Angelo
Un peu je conduis une belle voiture
Un peu bateau
Un peu chto ! chto ! chto ééé !
Un peu rateau
Un peu yes
Un peu no
Pour faire du vieux ou du nouveau
Jean-beaudelais

Un peu ami
Un peu gentil
Un peu Quand je serai grand
Un peu réveillé
Un peu endormi
Un peu intello
Un peu tébé
Un peu farceur un peu canaille
Un peu rock’n roll un peu nostalgique
Un peu costard un peu blue jean
Un peu de tout pour être humain
Reyane

 

Un peu joueur
un peu joyeux
un peu grognon
un peu poltron
un peu jouerieux
un peu C’est à toi
Sérieux mais seulement à l’école
Courageux mais seulement quand il faut
Pour faire un homme qui me ressemble
Yannis


 

Un peu pierre
Un peu caresse
un peu fer
un peu tendresse
Un peu chien qui va chez le vétérinaire
Un peu chat couché au soleil
Un peu lent mais souriant
Un peu loulou
Un peu lala
Pour faire je ne sais quoi !
Manel

 

Un peu de sel
Un peu de poivre
Un peu de sucre et de musique
Un peu fêtarde
un peu sois sage
Un peu d’amorité
Un peu de folité
Pour faire la plus belle des vies
Houdâa


 

En hommage à  Wystan Hugh Auden, poète anglo-américain

Ô, dis-moi la vérité sur la vie
D’aucuns disent que c’est un ciel avec des nuages
            D’autres disent que c’est la nature
D’aucuns disent que c’est un film
            D’autres disent que c’est un oiseau libre

Ressemble-t-elle à une prison
                                   Ou à un nid ?
Son odeur est-elle celle des fleurs d’un jardin
                                   Ou celle de l’eau croupie ?
Est-elle douce comme une peau de bébé,
ou raide comme la canne d’un grand-père ?
Ô, dis-moi la vérité sur la vie

Sabine

Ô, dis-moi la vérité sur la joie 
D’aucuns disent que c’est un véritable ami
            D’autres disent que c’est un oiseau qui chante

Ressemble-t-elle à des enfants qui rient
                                   Ou à cadeau plein de mystère ?
Son odeur est-elle celle du coquelicot de mon jardin
                                   Ou celle d’un vieil album photo ?
Est-elle douce comme la soie,
ou légère comme de la barbe à papa ?
Ô, dis-moi la vérité sur la joie

Claudia

Ô, dis-moi la vérité sur l’amitié
D’aucuns disent que c’est un gâteau qu’on se partage
            D’autres disent que c’est une dispute où l’on se réconcilie
D’aucuns disent que c’est tout se dire
            D’autres disent que c’est savoir se taire

Ressemble-t-elle à une fleur
                                   Ou à une épine ?
Son odeur est-elle celle d’une rose
                                   Ou a-t-elle la puanteur d’un putois ?
Est-elle douce comme une main qui en prend une autre
ou rude comme une gifle ?
Ô, dis-moi la vérité sur l’amitié

Morgane

Ô, dis-moi la vérité sur la guerre
D’aucuns disent que c’est un soldat mort
            D’autres disent que c’est une grenade trop mûre
D’aucuns disent que c’est un cimetière
            D’autres disent que c’est une partie de football entre soldats

Ressemble-t-elle à une baleine monstrueuse
                                   Ou au virus du sida
Son odeur est-elle celle des cadavres
                                   Ou celle du retour du printemps
Est-elle coupante comme une lame 
ou profonde comme des sables mouvants ?
Ô, dis-moi la vérité sur la guerre

Jean-Baudelais

Ô, dis-moi la vérité sur le temps
D’aucuns disent que c’est une table en fer rouillée
            D’autres disent que c’est une poire pourrie
D’aucuns disent que c’est un haut-parleur puissant
            D’autres disent que c’est un tableau noir vide

Ressemble-t-il à un piment rouge
                                   Ou à une rose ?
Son odeur est-il celle des cadavres
                                   Ou celle d’une dame qui part à une soirée ?
Est-il doux comme les rides des grand-mères,
ou lisse comme la peau d’un bébé
Ô, dis-moi la vérité sur le temps

Yann

Ô, dis-moi la vérité sur la vie
D’aucuns disent que c’est une rose
            D’autres disent que c’est extraordinaire
D’aucuns disent qu’elle brise les coeurs
            D’autres disent qu’elle les fait battre

Est-elle rouge
                        Ou noire ?
Son odeur est-elle celle de la liberté
                                   Ou celle du devoir ?
Est-elle apaisante
ou nous pique –t-elle comme une aiguille ?
Ô, dis-moi la vérité sur la vie

Monel

Ô, dis-moi la vérité sur la mort
D’aucuns disent que c’est un corbeau tournoyant autour des tombes
            D’autres disent que c’est un bonheur éternel
D’aucuns disent que c’est un supplice
            D’autres disent que c’est un soulagement

Ressemble-t-elle à l’enfer
Ou au paradis
Son odeur est-elle celle du musc
                                   Ou celle de la charogne ?
Ô, dis-moi la vérité sur la mort

Yannis

Ô, dis-moi la vérité sur la colère
D’aucuns disent que c’est un volcan en éruption
            D’autres disent que c’est un fleuve qui déborde
D’aucuns disent que c’est un punching ball
            D’autres disent que ce sont deux frères qui se battent

Ressemble-t-elle à un tigre
                                   Ou à un oreiller déchiré 
Son odeur est-elle celle du curry
                                   Ou celle du tabac ?
Est-elle dure comme la pierre
ou  tranchante comme un couteau ?
Ô, dis-moi la vérité sur la colère

Valéry

Ô, dis-moi la vérité sur la mort
D’aucuns disent que c’est un pétard lancé par une racaille
            D’autres disent que c’est un garage dont on ne peut plus sortir
D’aucuns disent que c’est une arme pointue vous rentrant au coeur
            D’autres disent que c’est un oiseau s’envolant au paradis

Ressemble-t-elle à Satan
                                   Ou à Dieu ?
Son odeur est-elle celle de la vieillesse
                                   Ou celle d’un beau matin ?
Est-elle coupante comme une paire de ciseau
ou douce comme un agneau ?
Ô, dis-moi la vérité sur la vie

Imen

Ô, dis-moi la vérité sur la haine
D’aucuns disent que la haine est méchante
            D’autres disent qu’elle a du bon
D’aucuns disent que la haine peut rendre service
            D’autres disent qu’elle est cruelle

Ressemble-t-elle au puma qui chasse sans bruit
                                   Ou à la hyène à la gueule punate ?
Son odeur est-elle celle de la colère
                                   Ou celle de la joie ?
Est-elle douce comme une peau de bébé,
ou raide comme la canne d’un grand-père ?
On ne sait pas où est la vérité !

Erika

Ô, dis-moi la vérité sur l’amour
D’aucuns disent que c’est un oiseau qui s’envole
            D’autres disent que c’est la mort proche
D’aucuns disent que c’est un soleil
            D’autres disent que c’est un poignard

Ressemble-t-il à une violette
                                   Ou à un diamant éblouissant ?
Son odeur est-elle celle d’une chaussette
                                   Ou celle d’un fruit délicieux

Est-il collant comme une barbe à papa
ou léger comme les pétales d’un fleur ?
Ô, dis-moi la vérité sur l’amour

Molly

Ô, dis-moi la vérité sur la beauté
D’aucuns disent que c’est un sourire
            D’autres disent que c’est du rouge à lèvres
D’aucuns disent que c’est une brebis sans défauts
            D’autres disent que c’est un fleur des champs

Ressemble-t-elle au regard qu’échange deux amoureux
                                   Ou à une rivière vive
Son odeur est-elle celle d’une fraise des bois
                                   Ou celle d’une rose glorieuse
Est-elle lisse comme la jeunesse
ou marquée comme un visage qui a vécu ?
Ô, dis-moi la vérité sur la beauté

Pleuven

Ô, dis-moi la vérité sur la douleur
D’aucuns disent que c’est un couteau
            D’autres disent que c’est une fleur fânée

Ressemble-t-elle aux épines d’une rose
                                   Ou à un pistolet ?
Son odeur est-elle celle du sang
                                   Ou celle d’un parfum trop fort ?
Est-elle brûlante ou glacée ?
Ô, dis-moi la vérité sur la douleur

Adel

 

Ô, dis-moi la vérité sur l’espoir
D’aucuns disent que c’est une lueur dans un ciel noir
            D’autres disent que c’est une porte qui s’ouvre dans un grand mur
D’aucuns disent que c’est une pomme verte
            D’autres disent que c’est le hasard

Ressemble-t-elle à une prison
                                   Ou à un nid ?
Son odeur est-elle celle du piment qui transforme le goût des plats
                                   Ou celle d’une petite fraise qui parfume la bouche
Ô, dis-moi la vérité sur l’espoir

Stacy

Ô, dis-moi la vérité sur la liberté
D’aucuns disent que c’est la paix
            D’autres disent que c’est un rêve
D’aucuns disent que c’est dans la tête
            D’autres disent que c’est un poisson  qu’on ne peut saisir

Ressemble-t-elle à un fruit interdit
                                   Ou au sommet d’une montagne
Son odeur est-elle celle d’une orange qu’on cueille
                                   Ou celle d’un repas longuement préparé
Est-elle délicieuse comme de la mousse au chocolat,
ou claire comme de l’eau
Ô, dis-moi la vérité sur la liberté ?

Adlane

Ô, dis-moi la vérité sur la haine
D’aucuns disent que c’est une fleur noire
            D’autres disent que c’est un soleil fané
D’aucuns disent que c’est un couteau plein de sang
            D’autres disent que c’est un bonheur en plein rêve

Ressemble-t-elle à de la viande rouge
                                   Ou à une lettre pleine de jalousie
Son odeur est-elle celle d’un parfum fade
                                   Ou celle d’une graisse rance ?
Est-elle crémeuse comme la boue,
ou soyeuse comme le foulard de l’étrangleuse
Ô, dis-moi la vérité sur la haine

Ajna

Ô, dis-moi la vérité sur la force
D’aucuns disent que c’est un entraînement
            D’autres disent que c’est un don de la nature
D’aucuns disent qu’elle appartient à la préhistoire
            D’autres disent qu’elle fait l’avenir

Ressemble-t-elle à marteau
                        Ou à un cerveau
Son odeur est-elle celle de la sueur
                                   Ou celle de la nature ?
Est-elle profonde comme un puits
ou dure comme le béton ?
Ô, dis-moi la vérité sur la force

Paul et Damien

 

Ô, dis-moi la vérité sur l’amour
D’aucuns disent que c’est deux petits oiseaux qui partagent le même nid
            D’autres disent que c’est un poignard dans le coeur
D’aucuns disent que c’est du pilipili
            D’autres disent que c’est un cœur heureux

Ressemble-t-il à un ange
                                   Ou à un démon ?
Son odeur est-elle celle d’une rose
                                   Ou celle d’un furet ?
Est-il doux et moelleux comme un nuage
ou piquant comme un champ de cactus
Ô, dis-moi la vérité sur l’amour

May et Morgane

 

Ô, dis-moi la vérité sur l’amour
D’aucuns disent que c’est un torrent qui frappe les maisons
            D’autres disent que c’est la neige qui fond contre la paume de la main
D’aucuns disent que c’est un tournesol dans un pré
            D’autres disent que c’est une fleur carnivore

Ressemble-t-il à un stylo à plume pour écrire une lettre
                                   Ou à une maladie très dangereuse
Son odeur est-elle celle de la rose rouge
                                   Ou celle d’un fleuve qui coule sans fin ?
Est-il doux comme la peau d’un bébé
ou piquant comme la barbe d’un papa ?
Ô, dis-moi la vérité sur l’amour

Houdaâ et Sarah

Ô, dis-moi la vérité sur la jalousie
D’aucuns disent que c’est une preuve d’amour
            D’autres disent que c’est une feuille de papier qui un jour ou l’autre s’envolera
D’aucuns disent que c’est un fruit amer
            D’autres disent que c’est un cœur en feu

Ressemble-t-elle à un incendie
                                   Ou à un drap froissé par une nuit d’insomnie
Sent-elle le charbon brûlé
                                   Ou a-t-elle le parfum d’un fraise tendre et sucrée ?
Ô, dis-moi la vérité sur la jalousie

Esther

 

Ô, dis-moi la vérité sur la joie
D’aucuns disent que c’est un rêve merveilleux
            D’autres disent que c’est un oiseau qui chante

Ressemble-t-elle au rire d’un enfant
                                   Ou à la voix d’une mère
Son odeur est-elle celle de la fleur des champs
                                   Ou celle d’une voiture pleine de souvenirs
Est-elle douce comme la soie
ou ferme comme la vieille main de notre grand-père
Ô, dis-moi la vérité sur la joie

Sarah Quintric

 

Ô, dis-moi la vérité sur la paix
D’aucuns disent que c’est un oiseau bleu qui chante sur la branche d’un chêne
            D’autres disent que c’est une mer d’huile sur laquelle les bateaux à voile restent paralysés
D’aucuns disent que c’est une forêt de peupliers qui poussent vers le ciel
            D’autres disent que c’est une petite fille qui joue à la marelle

Ressemble-t-il à un arc en ciel
                                   Ou à une main tendue
Son odeur est-elle celle de l’huile d’olive
                                   Ou celle d’un bébé endormi
Est-il douce comme le sein d’une mère
ou molle comme de la pâte à modeler ?
Ô, dis-moi la vérité sur la paix

Marie-Florence


 

En hommage à  Liliane Giraudon

Hier, j’ai trouvé l’inspiration pour écrire
Hier, je me suis amusée avec la plus gentille des écrivains
Hier, les fleurs de on vase se sont fanés et un poème est né
Hier, j’ai passé trois heures à l’école
Hier, j’ai regardé le coucher du soleil
Hier, en regardant le ciel j’ai pensé à toi
Hier, j’étais avec un écrivain
j’ai appris plein de choses et j’en suis fier
Hier, j’ai cueilli des fleurs imaginaires
Hier j’ai grandi de 0, 001 millimètres
Hier, à côte de mon père, j’ai regardé une pierre
Hier, j’ai vu des élèves de Gérard Philippe et j’ai eu peur
Hier, j’ai joué avec mes camarades
Hier, j’ai eu envie de partir cueillir les roses du matin
Hier, l’école était pleine d’écrivains
Hier nos idées ont fleuri
Hier, à la sortie de l’école je me suis enfuie sans attendre ma sœur
Hier, j’ai corrigé les épreuves de marquise vos beaux yeux

 

 


 
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