J’ai entendu crier les aigles

 

 

Sur les chemins de Saint Luc

J’ai entendu crier les aigles, un cri très aigu
le parfum de la lavande
les aboiements des chiens
l’odeur des feuilles, de l’herbe mouillée
l’odeur de la sueur
le vent dans les arbres
le bruit de la rivière
« est-ce que c’est un fossile ? »
le bruit de nos pas sur les cailloux
le moteur des voitures sur la route
les cailloux qui roulent sous les pieds
qui dégringolent sous nos pas
le plaisir de trouver un fossile
l’odeur du buis
la fatigue
l’essoufflement
une chute
les plaintes
le calcaire (pierres blanches)
mensonges
la douceur de la mousse
les cris des enfants
le goût du nougat
l’étonnement de la découverte (un très gros fossile)
hélas
il faut rentrer …

*

Haiku

Un garçon marche dans une flaque d’eau
Tee-shirt éclaboussé
Froid d’hiver

Le rocher
Sur lequel je voulais faire une pause
Il s’y est assis !
Malaury

Je marche dans la chaleur
Dans l’eau
Je découvre un fossile
Léa

Je vois un fossile, un bruit se fait entendre derrière moi,
J’y jette un coup d’œil, rien.
Je reviens à mon fossile, il a disparu.
Florian

Une fille tombe dans le grand canyon
Tristesse
Je me sens soudain froid comme l’hiver

Oh dans le ciel
Un aigle
Celui de l’automne dernier ?
Gwendal

Regard au sol
Je cherche un fossile
Près des rifs du Miscon
Corentin

Sur le chemin étroit
Traces de sabots
Je pense à la laine des moutons
 Mathias

Le bouquetin du livre de géographie
A laissé des traces
Sur le chemin caillouteux de Luc

Voir un bouquetin
Quel plaisir
Ça serait !
Baptiste

Je tombe
En me relevant
Je découvre un fossile

Vole l’aigle
Au dessus de la montagne
Rocailleuse

Dans les bois je m’arrête
Près d’une pivoine
Encore fermée

Un oiseau chante
Un merle ?
Le vert du feuillage
Brice

Dans les bois
Il court vite
Le furet affolé
Simon

Dans l’herbe verte
Ils courent les enfants
Vêtus de couleurs vives
Marie florence

Ah cette masse géante
Sortant de nulle part
Le voilà le pic de Luc

Dans les sentiers rocailleux
L’odeur de la lavande
Jours heureux du printemps
Barbara

Il neige
Au réveil
Plus rien

Je n’ai pas de fossile, je me lamente
Je déterre une grosse pierre
Miracle il y en a un !
Benjamin

Pourquoi suis-je en manque total d’inspiration
Alors
Que j’ai plein d’idées !

Marcher que c’est dur
Et pourtant
Quelle joie d’être en haut de la montagne !
Valentin

Elles tombent
Elles claquent sur le sol
Les pierres

Dans la forêt
Les feuilles frétillent
Les arbres frissonnent
Arthur

Dans la montagne j’ai trouvé
Un fossile
En forme d’escargot
Claire

Printemps
Pourtant pluie
Et un peu de vent

Paysages d’orangers
De mûriers
A admirer

Une cascade
L’eau glisse sur les rochers
C’est joli !
Joséphine

Chercher des fossiles en été
Pas facile ça fatigue
Même s’il y en a partout
Chloé

On marche sur des cailloux
Je trouve un fossile
Je suis contente !
Pauline

En grimpant dans la montagne
On trouve des fossiles
Près des cours d’eau

Oh le chant des oiseaux
Dans le parfum
Des lavandins en fleurs
Rony

Sur le chemin caillouteux
Je monte
Oh ! enfin un fossile
Elodie

Le soleil sur la forêt
Couleurs et fleurs
Bonheur !
Agathe

Chercher des fossiles
En trouver
Quelle joie !
Sara

Une pierre pointue
Flèche préhistorique ?
Je change d’époque
Philippe

*

Une balade extraordinaire

Aujourd’hui c’est le grand jour : Nina part en randonnée avec sa classe !
Elle se dépêche de se préparer, elle met un tee-shirt marron, une petite jupe à volants assortie et des chaussettes rose pâle. Elle relève en chignon ses longs cheveux blond- châtain et prépare son sac.
Les voilà partis sur un chemin de terre qui mène à la forêt. Nina est très contente, elle aime beaucoup cette balade, elle prend tout et n’importe quoi en photo sans écouter les consignes de la maîtresse.
Tout autour d’elle poussent des mûriers, des noyers, des cerisiers, du lavandin, des touffes de buis. Nina continue de prendre des photos. Elle photographie des escargots, des limaces, des scarabées, des oiseaux et des fleurs.
Ils arrivent près du ravin auquel la maîtresse a dit de faire attention. Elle marche tout près du bord sans s’en rendre compte. Kévin et Martin, deux zozos de la classe sont en train de se chamailler, comme d’habitude. Edouard, lui, regarde Nina. Il la trouve si jolie avec ses petites mèches blondes qui retombent de son chignon ! Martin et Kévin se bousculent et d’un geste maladroit, poussent Nina qui trébuche. Edouard a juste le temps de la rattraper par le bras et de la tirer vers lui. Elle a bien failli être précipitée dans le ravin !
Nina a le cœur qui bat. La maîtresse n’a rien vu. La promenade continue. Nina n’arrête pas de prendre des photos, mais ce n’est plus tout et n’importe quoi ! Désormais, c’est Edouard qu’elle photographie.
 Edouard dans un champ de lavande.
Edouard en train de manger des cerises.
Edouard sous les noyers.
Edouard les pieds dans un torrent
Edouard au pied du Pic de Luc.
Edouard mangeant un nougat.
 Edouard prenant une photo…
Et à présent, Nina écoute attentivement les consignes de la maîtresse !
Elodie, Joséphine, Sara et Agathe

 

Perdus dans la montagne

Jérôme part en randonnée solitaire vers la montagne d’Aucelon.
Il traverse un petit village et s’arrête à la boulangerie pour acheter du pain frais. Il y a un mignon petit chien blanc, avec des tâches noires. Jérôme le trouve chou et lui caresse la tête. Le petit chien tout joyeux remue la queue et le suit sur quelques mètres. Jérôme continue, il traverse un chantier puis arrive dans une forêt. Les arbres sont si hauts qu’ils touchent le ciel. Sur le chemin il découvre beaucoup de choses, en particulier un superbe fossile qui ressemble à un escargot et une pierre de granit brillante.
Enfin après une longue marche, il arrive au pied de la montagne d’Aucelon.
A l’horizon, le soleil se couche. Il regarde à droite, puis à gauche, rien ni personne. Il continue en espérant trouver un abri. Il découvre une grotte et s’y installe pour manger son pain et se reposer un peu.
Il ne sait plus très bien où il se trouve. Il se remet en marche, espérant reconnaître la route. Dans le ciel passent des vautours. La montagne est belle. Noyers, cerisiers, pivoines sauvages… Il croise une petite rivière et en profite pour boire un peu.
Il sort sa boussole pour tenter de se repérer mais il s’aperçoit qu’elle est cassée. Tout autour de lui se dressent les arbres. L’inquiétude le gagne. Les arbres marchent dans le ciel, ils courent dans le ciel, ils volent dans le ciel… Les arbres sont prêts à la dévorer. Sa tête tourne. Il crie : « Ahhhhhhhhhh »
Il lui semble entendre un craquement de feuilles. Y a-t-il quelqu’un ? Il crie encore plus fort « Ahhhhhhhhhhh »
Le bruit de pas se rapproche. Une jeune fille apparaît soudain entre les arbres. Elle e de beaux cheveux bruns bouclés, et de magnifiques yeux bleu clair qui ressortent sur sa peau bronzée. Je n’ai jamais vu un teint aussi lumineux ! pense Jérôme, ébloui par cette apparition.

  • Qui êtes-vous demande-t-elle la voix pleine d’angoisse ?
  • Je m’appelle Jérôme, et toi ?
  • Justine… je faisais une randonnée avec mon groupe, je me suis perdue…
  • Ne t’inquiète pas, on va s’en sortir, dit Jérôme d’un ton protecteur.

A ce moment, un bruit se fait entendre entre les branches. Effrayée, Justine se serre contre Jérôme.
Un chien blanc avec des tâches noires surgit entre les buissons.

  • Mais c’est mon copain ! s’exclame Jérôme.
  • Ton copain ? s’étonne Justine
  • Oui, je l’ai croisé au village en venant.

Le chien gambade autour d’eux en remuant la queue.

  • Bon chien, dit Jérôme en lui caressant la tête, allez, ramène nous au village !

Le petit chien se met à trotter comme s’il avait compris ce que lui a dit Jérôme, et les deux jeunes gens le suivent main dans la main.
La nuit tombe quand ils arrivent enfin tous les trois au village.
Malaury, Léa, Lucie Claire et Elise

La grande poursuite

Mon copain Florian et moi, nous étions partis nous promener dans la montagne avec notre groupe. Nous avons remarqué des traces de pattes de moutons, et nous avons décidé de les suivre pour voir les moutons. Soudain, un taureau surgi de nulle part fonce à notre poursuite.
Nous avons couru, couru. Nous avons sauté par-dessus une barrière mais le taureau l’a défoncée et il a continué à nous poursuivre ! Nous n’en pouvions plus mais le taureau était derrière nous, l’écume à la bouche ! Par chance, nous sommes arrivés à une rivière et nous nous sommes jetés dedans. Nous avions de l’eau jusqu’aux genoux. Le taureau est resté sur le bord, il grattait la rive de son sabot en soufflant très fort. Puis il s’est éloigné lentement.
Nous ne savions plus du tout où était notre groupe. Nous sommes ressortis de la rivière et nous avons commencé à marcher. Nous étions épuisés. Florian a entendu un rapace, il a regardé le ciel et il s’est pris les jambes dans une branche. Il est tombé. Il avait les genoux pleins de boue. Je ne valais guère mieux.
« Florian, Robin »
C’était la voix du moniteur qui nous appelait.
Sans le savoir nous étions retournés vers le groupe. Sauvés !

  • Où étiez-vous, ça fait une heure qu’on vous cherche ! a dit le moniteur furieux.

-Euh… on s’était endormi ! ai-je dit.
Il nous a passé un bon savon et nous a donné quand même un nougat.
S’il avait su !
Rony, Mathias, Baptiste et Corentin

Perdue dans la forêt

Perdue dans la forêt sombre, je marchais péniblement sur des chemins infinis de cailloux fossilisés. Le parfum des lavandins flottait dans l’air, les arbres s’élançaient vers le ciel pour chercher la lumière.
J’avais perdu mon groupe depuis un moment déjà. Je me reposais quelques instants contre un arbre. J’observais le vol des rapaces et aussi les petites araignées qui se cachaient sous les pierres. Je sentais venir la faim, et aussi un peu la peur. La nuit commençait à tomber. Et avec la nuit le froid.
 La forêt s’assombrissait de plus en plus. J’entendais de drôles de bruit, il me semblait que les arbres bougeaient… Soudain retentirent des aboiements violents. Terrifiée, je me serrai contre l’arbre pour me cacher. Les aboiements s’approchaient de plus en plus. Un gros chien gris à longs poils se jeta sur moi et commença à me lécher de sa grosse langue baveuse.
Il s’éloignait, revenait, comme s’il voulait que je le suive. Je me décidai donc à aller avec lui.
Il me conduisit jusqu’à une petite maison de bois au milieu d’une clairière et s’élança vers la porte en aboyant.
Un homme en sortit.

  • Croquette, et bien qu’est-ce que tu me ramènes ? Une petite fille ? D’où sors-tu ? Comment t’appelles-tu ? demanda l’homme en se tournant vers moi.
  • Charlotte…

Je lui racontai comment j’avais perdu mon groupe.

  • Il est trop tard pour que je te ramène ! dit-il. Je connais le Moulin de Luc, je vais leur téléphoner pour les prévenir que tu es ici, et je te ramènerai demain !

Je n’étais pas très rassurée, mais que faire ?
Le garde-forestier me donna un grand bol de soupe, puis il me montra un petit lit. A peine étais-je couché que Croquette sauta sur le matelas et s’allongea de tout son long à côté de moi. Je sentais la chaleur de sa fourrure et je m’endormis aussitôt.
Chloé, Pauline, Benjamin, Arthur

Un ami surnaturel

Farita a décidé de quitter l’école pour aller découvrir le riff de Miscon. En cours de route, il s’arrête près d’un fossé pour déguster des fraises des bois, puis le ventre plein, il continue sa route.
Mais que vois-je, s’écrie Farita, un cerisier plein de cerises bien rouges ! Après avoir dévoré les cerises, il continue courageusement à grimper. Au détour du chemin, il découvre des arbres déchiquetés et un cadavre de renard à moitié dévoré ! Mon Dieu, qui a fait ça ? se demande-t-il. Il y a des traces de pattes qu’il n’a jamais vues, des excréments puants, et un morceau de peau rugueuse, jaune à pois noirs… Malgré son dégoût il ramasse la peau et la met dans son sac. Puis il suit les traces de pattes dans le chemin plein de trous. Il arrive à l’entrée d’une grotte.
Il fait très sombre dans la grotte. On ne voit rien, mais on entend une sorte de ronflement, ou de grognement. Farita pousse un soupir qui résonne dans toute la grotte. Le grognement change de rythme. Farita allume sa lampe de poche. Une bête monstrueuse apparaît dans le faisceau de la lampe. L’animal est géant, son corps est jaune à pois noirs et ses yeux sont verts. Ses griffes sont énormes. L’animal agrippe des pierres avec ses énormes griffes et les lance sur Farita. Farita tente de combattre le monstre. Il lui jette tout ce qui lui tombe sous la main. L’homme et le monstre s’affrontent dans un combat implacable. Tous deux se battent comme des fous. Farita a peur de mourir. Il se sauve. Le monstre lui court après, il court plus vite qu’un lion et lance des flammes. Farita court si vite qu’il glisse et tombe.
Par chance il est tombé dans un passage secret souterrain qui le ramène au village.
Aussitôt arrivé à Luc-en-Diois, Jérôme appelle son vieil ami, un Africain spécialiste de zoologie.

  • Il faut que je te voie, lui dit-il, j’ai quelque chose à te montrer !

Dès le lendemain, il va chez son ami et lui montre la peau jaune et noir.
Quelques jours plus tard, son ami le rappelle.

  • J’ai trouvé ce qu’était ton monstre, lui dit-il, c’est une espèce disparue de dinosaure, mais j’ai mieux. Repasse me voir, je te donnerai une potion magique pour le transformer en chien bien élevé !

Armé de sa potion, Farita retourna dans la grotte. Le monstre dormait mais il entendit les pas de Farita et se réveilla en poussant d’affreux grognements. Farita lança la potion sur le monstre qui se transforma aussitôt en chien bien élevé.
Il devint bientôt le meilleur ami de Farita !
Gwendal, Valentin, Simon, Brice, Florian

*

Infinitifs définitifs

Se balader l’après midi dans un rif avec des fossiles
Manger dehors sous le soleil
Ecrire un livre avec un vrai auteur au centre du moulin
Admirer le paysage
Tremper les pieds dans un torrent même quand l’eau est froide
Siffler en marchant ou siffler en se douchant
Sentir le parfum des belles fleurs
Rechercher des fossiles
Faire de chouettes veillées
Marcher dans de jolis endroits
Gravir le Pic de Luc
Découvrir le paysage, la nature, les fossiles
Connaître mieux les autres
Voir voler une libellule
Découvrir un beau fossile au rif de Miscon et le faire voir à ses amis
Goûter de nouvelles saveurs
Cueillir des cerises sauvages
Ecouter des contes le soir
Lire une bande dessinée après le petit déjeuner
Manger sous la tonnelle, bercé par le chant des cigales
Explorer la nature au soleil
Monter jusqu’ au sommet du pic de Luc
Travailler dans un endroit différent
Marcher sur des cailloux avec son groupe
Mettre ses chaussures de marche
Apprendre autrement, d’autres choses
Etudier les arbres
Faire des randonnées
Passer des heures au soleil
Manger un excellent steak haché
Dormir dans son lit quand on est fatigué d’avoir marché
Etre petit
Marcher sur des fossiles sans s’en rendre compte
Se balader dans la forêt
Se réveiller le matin en entendant les oiseaux
Respirer le parfum des tilleuls en fleurs
Quitter la pluie pour le beau temps
Ecraser du lavandin entre ses doigts…
C’est merveilleux !

Et tant pis si c’est un peu pénible
De voyager
De marcher quand on a des ampoules
De monter des pentes à la montagne
De glisser sur des rochers
De se cogner contre une porte
De monter jusqu’au troisième étage pour rejoindre sa chambre
Ou de se faire punir !

*

Un poème…

Un poème c’est un poney dont je caresse le museau
Une fleur rose et parfumée cultivée dans un jardin
Le son de ta voix qui résonne dans mon cœur
Un grand arbre qui dévoile ses feuilles

C’est le sourire d’une amie
La lumière de la vie
De l’herbe qui caresse notre peau
Un autre monde
Un fruit qui mûrit

C’est du soleil dans mon cœur
Un soleil qui éclaire la vie
Un cadeau que l’on offre
Le médicament de la colère
Une plume d’oiseau cachée dans une feuille de papier
Un poète qui crée son oeuvre

C’est laisser écrire sa main

 

 

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