Ces poèmes ont été écrits
par les élèves de 6ème du collège Jacques Prévert Parfois
la parole glisse Parfois la parole glisse Des mots dans les bagages
Le dictionnaire s'ouvre et Hop ! Le silence arrive Voyager pour un rendez-vous
S'attacher à un trou Ca fait des étoiles sur Les vagues
collées au miroir A contre courant on tombe sur Un regard de crayon.
Nathalie Benchabou Cet imbécile, s'il se débarrasse
de sa Nintendo Pour traverser des sommets, des cols Alors tout commencera
A être plus clair Les gratte-ciel rentreront Dans l'océan
d'en haut. Rébecca Pelgrim Un univers affranchi Dans
les cieux une pyramide Un dieu enfoui Un sarcophage interdit. Dans
la nature, un chercheur trouva l'emplacement de la pyramide cachée, il
était âgé, sa voiture rouillée, vieille à crever
Il trouva un objet pour ouvrir le sarcophage, il l'ouvrit, en sortit une morte
qui l'attrapa et le tua. Un univers affranchi Dans les cieux une pyramide
Un dieu enfoui Un sarcophage interdit
Sébastien Godet Quand
le vent se lève parfois Le sable fait de la poussière Ces
poèmes ontHier le vent et le sable étaient passés. Guillaume
Hauclaille L'atmosphère aux aiguilles électriques enténèbre
le hublot de mon désespoir Torche errante. Enfance décomposée.
Justesse du silence. Particules légères en remous de mon âme
? Je crie au diapason. J-P Taboulot Dans ma maison
je voyage. Ma maison est dans l'ombre. Telle une bobine qui défile
dans le noir Le vent caresse les arbres Le chevreuil mange l'oiseau
Mais l'oiseau a un bouclier Une grenade tombe dans la paille Je sens le
vent nu sur mon dos. Damien Jeulin Je me suis baladé au
sommet de la 14ème rue Là-haut j'ai trouvé la source
de l'amitié Il y avait aussi un martien qui n'avait pas la santé
Ce petit être suprême Me parlait d'un imbécile J'en
ai parlé à Beethoven Il s'est tranché la tête et
le sang l'a abandonné Et là m'est venu un fou-rire Qui pourrait
aider mon ami à guérir. Julien Rabet La vie
C'est comme un grand espace très haut Qui garde notre vie. Gaêlle
Maton J'espère que l'on ne verra plus le sang jaillir de nos
veines Qu'on n'avalera plus autant de dessert que l'on veut A New-York
il y a tant de poupées saines Qu'on en oublie les miracles creux. Dans
les sanctuaires il y a des miracles On y croit. Dans l'océan accidentel,
il y a du vin Des bouquinistes dans les mausolées de Troyes Charlène
Jardin Attention ! L'harmonie de la cigarette Part en tourbillons
de fumée Décomposée en cendres elle laisse Un monstre
desséché. Olivia Rendons d'abord l'atmosphère
: Ruelle de rat Barbarie Le chemin n'est pas droit Aile de ciel
Branche forêt Abstraite l'harmonie Aurélie Le Vasseur Attention
L'électricité émerge Motif : Héberger les
passions Déduction faite des mots La locomotive de nos fictions,
Héritière des hameaux Actionne le signal d'alarme. Isabelle
Rakotoarijaoma Un filet déchiré protège son cou
et son dos Un bouclier son ombre Une fille au parfum de cire citronné
L'embrasse sur les lèvres Défilent ainsi les images Au cinéma.
Elodie Mora Là où je vis depuis des années
Un endroit situé dans une ruelle indéterminée, sans
Lumière, sans silence jamais Ni harmonie. Toujours présente
la cigarette Et les microbes. Pour dormir, difficile Jamais de silence
Si j'y reste encore quelques Années je suis condamnée A
suivre le chemin de la mort Jamais je le sais jamais Je n'en sortirai
On devrait m'interner dans un asile d'aliénés ! Justine Quenu
Une amitié étroite L'oreille est remplie de
secrets On parle de santé De ce qu'on a regardé à
la télé On dit qu'untel est imbécile On parle de
lui, d'elle, d'eux Mais jamais de nous. Amélie Grange
Rêve,
amour Soleil, vent Le doux silence des objets S'échappe du
miroir de la lumière Plaine, frontière, limite Maléfice
des images Sans le langage des étoiles Coralie Couillerot Le
martien de Venise Est un petit imbécile, doigt dans l'oreille Il
boit son vin, mange son pain pendant Que Beethoven joue une mélodie
Une miracle se produit : un petit homme noir Arrive sur la scène !
Thomas le Mi La terre est un grand espace La lumière du
soleil illumine de mille éclats les lilas la terre défile
dans l'espace comme une bobine au cinéma le chevreuil et l'oiseau
n'ont plus qu'une seule ombre. Laurence Oudart C'était
un monsieur avec une moustache En avril elle était marron En septembre
elle était bleue Il aimait voyager, se rappeler de son enfance
Il aimait lire les pages du dictionnaire, regarder les images Chaque année
il allait à la plage marcher sur le sable ensoleillé Alors sa
moustache était verte. Alexandre Bensaid Les cratères
explosent en particules légères Les attentats se multiplient
Les asiles d'aliénés se remplissent Les étroites querelles
continuent Le silence est abstrait Les petites torches s'embrasent
C'est la nuit du mal. Vivien lefebure La lune dessine des ombres
J'ai peur de sortir de la maison Les citrons, les pommes sont Des astres
de la nuit Le jour le fil de la bobine se décroche Des grenades
explosent dans la vie Dans la boucle protégée par la nuit
Les fleurs du muguet s'ouvrent Kévin Perreaut J'avais
5 ans Je vivais au sommet D'une étroite amitié Avec
une poupée abandonnée Que j'avais trouvé Au pied
d'un gratte-ciel J'avais 100 ans Je vivais au pied du ciel Mon sang
tournait risiblement De mon cur à mon cur Mon pain
était de mots La plaie du monde était azur Marie-Florence
Ehret |