presse
Je tiens d'abord à remercier
le bureau du livre jeunesse de Frankfurt am main qui a sélectionné
Fille des Crocodiles
pour son prix des lycéens, et m'a invitée à
venir rencontrer des jeunes gens et jeunes filles qui apprennent
le français - une langue difficile et d'usage plus littéraire
que commerciale!
Merci à Jacques Bouché
qui a coordonné ce magnifique périple.
Merci à tous mes jeunes lecteurs
allemands pour leurs questions, leur attention, leur intérêt
et à leurs enseignants.
merci pour le chocolat les fleurs les
crêpes!
Merci à Laurent Capus,
Catherine Rönnam, Chantal Junot,
Stéphanie May et Anne Brunet-Dilger, Lorraine
Spindler pour ces moments de partage.
Pas d'images : j'ai oublié mon appareil
photo, mes aquarelles. Je pourrais scanner un billet de train ou
voler quelques images sur la toile... je préfère laisser
libre cours à votre imagination!
Pour tous ces quelques lignes écrites
au fil des rails pour mes amis restés en France!
16h samedi après midi,
la nuit commence déjà à tomber. Il faut dire
que je suis encore en Allemagne de l'est, quelque part entre Leipzig
et Francfort.
J'ai quitté Dresde un peu avant 14h, où
j'étais arrivée la veille vers 10h30. Au gymnasium
où ils nous attendaient à 14h30, les élèves
avaient fait des crèpes. Chantal -responsable de l'institut
culturel français de Leipzig qui m'avait rejointe un peu
avant, a emporté le bouquet de fleurs que les jeunes m'avaient
offert : un peu difficile à transporter quand on va d'hôtel
en hôtel!! Nous avions raté notre rendez-vous à
Leipzig : une grêve des trains m'a obligée à
quitter Hambourg à 6h-1/4 du matin! j'en ai profité
pour goûter au buffet de la gare un délicieux feuilleté
aux pommes car j'étais e"n avance bien sûr, dans
l'angoisse de rater mon train!
(nous sommes à Weimar si j'en crois le panneau
sur le quai de la gare)
très pratiques les prises sous chaque siège dans les
trains pour brancher les ordinateurs!
Donc, je suis arrivée à Hambourg...
Je ne savais pas que la ville était si belle! Laurent Caput
(institut culturel d'Hambourg) me l'a faite découvrir, à
pied d'abord pour aller jusqu'à l'hôtel (il portait
ma valise!) à travers le centre ville, le long du lac, dans
le quartier résidentiel où j'étais logée
(non loin de l'institut) en voiture ensuite et aussi à pied
dans le quartier du port qu'il adore, et qui je dois l'avouer est
superbe - traversée de l'Elbe par l'ancien tunnel, quartier
étudiant, architecture moderne sur le fleuve, port musée
avec d'anciens bateaux, passage des containers énormes, des
paquebots comme des immeubles...
Deux trois flocons de neige voltigaient pour parfaire l'ambiance
nordique.
j'ai passé une soirée à Kiel,
entre deux soirées à Hambourg.
Superbe aussi, Kiel où
je suis accueillie par l'excellente Catherine. Kiel et
ses paquebots en partance pour la Suède, le Norvège
ou le Danemark. La mer Baltique bat les quais. On construit un pétrolier
double coque plus gros qu'un immeuble, première découverte
des centres commerciaux, lieux de vie et temple de la consommation.
On y boit un excellent vin chaud, sans parler de l'anguille fumée
et autres spécialités que nous rapportons pour dîner
chez elle, avec des vins de Moselle et après une bonne bière.
Il y a des livres partout, de la vaisselle, des conserves, des lampes,des
coquillages, des cadres, des tableaux... une formidable et délicieusement
vieillote accumulation d'objets les plus divers!
(si vous voulez suivre sur la carte, je quitte Erfurt Habn, il y
a de la neige ou du gel sur les travées de bois)
Le matin avant de repartir de Kiel, on passe encore
le long des quais où se gonfle des vagues que l'hiver fait
prendre en glace!
R etour à Hambourg donc, en voiture avec
une étape au milieu pour une lecture rencontre. Catherine
me remet à Laurent. Il y a bien une centaine d'élèves
plus peut-être, qui m'offre des chocolats (et en cours de
route des pulmoll car je tousse à fendre l'âme et ma
voix cassée me lâche à moitié)
C'est toute seule que je quitte mon hôtel à 5h et quart
du matin le lendemain, traînant ma valise et mon sac - lourd,
trop lourd!- à travers le parc solitaire et glacé,
jusqu'à la gare où je prends le plus
délicieux des petits déjeuner en attendant l'heure
du train (celui que j'aurais dû prendre ne roule pas à
cause des grêves Et oui, en Allemagne aussi!)
A Leipzig, le train prévu ne roule pas non
plus, j'en attrape un qui part avec un quart d'heure de retard,
tandis que ma correspondante me cherche et ne peut partir que 2h
plus tard! (heureusement que j'avais pris l'international pour pouvoir
me servir de mon portable)
Dresde donc. 3 hotels IBIS de
dix étages (le mien est celui du milieu). Un espace de boutiques
et d'hôtels, de restaurants et de chantiers... derrière
et toujours au milieu des chantiers, les chateaux, palais, eglises,
musées qui se dressent comme des fantômes d'un autre
âge. Le mélange est impressionnant! Sur les cartes
postales et autres livres de souvenirs - je n'en n'achète
pas- on ne voit jamais les bâtiments de verre qui entoure
les palais dont tous ne sont pas encore nettoyés (ou
reconstuits à l'identique après bombardement)
Des passages commerciaux sur 3 ou 4 étages : le paradis de
la consommation!!!
Des mendiants, vieilles femmes, joueurs d'accordéon ou de
violon, cinq ou six, des pakistanais avec leur étal de sac
en extérieur, les saucisses et les kebabs, et encore le vin
chaud!
M algré le froid on boit et on mange dehors. Dedans aussi,
dans les passages commerciaux, des cuisines d'Asie, du nord, d'Italie
(avant de partir je mangerai d'excellentes pâtes fraîches
cuites à l'instant devant moi et agrémentée
de feuilles fraîches de basilic en pot ricota, pomadoro parmesan...
tout sera inscrit sur la carte magnétique que l'on l'a remis
à l'entrée et je paierai en sortant.
La veille au soir, seule : Chantal est rentrée à Leipzig
avec les fleurs après la lecture - je me perds entre les
hauts murs d'un autre âge, dans une cour aux dimensions versaillaises,
je bute sur des rails de tramways jamais vu. (rectification : le
Louvre pltôt que Versailles!)
Une statue à cheval, le bord de l'Elbe...
je suis environ à moitié de ce superbe séjour.
Bien sûr je n'écris pas, dans le train je dors, épuisée
par les rencontres (6 déjà) et les marches à
travers la ville! Même pas le temps de lire...
Eisenach... le train repart...
Dimanche (demain) j'irai peut-être à Marburg, c'est
à 30 ou 40 kms de Francfort et c'est parait-il très
charmant, Laurent m'en a recommandé la visite...
et puis ce sera Oldenburg et Dusseldorf, avec aussi une lecture
à Munster et retour en France!
il fait si noir maintenant qu'on ne voit plus rien par le fenêtre
du train!
Francfort dimanche soir
L'attaché culturel était bien à l'arrivée
du train hier soir, mais, malade, il m'a abandonnée à
l'hôtel avec un petit guide touristique en me souhaitant un
bon week end et il est rentré se soigner, je le retrouverai
demain matin à 8h15 pour aller à la prochaine rencontre;
Je dois avouer que la soirée a été un peu difficile!
j'ai beaucoup marché dans des rues désertes avant
de trouver un endroit où dîner
(après avoir quand même trouvé le coeur de la
vieille ville, froid et vide comme un décor de théâtre
abandonné... j'ai oublié mon écharpe au restaurant,
perdu une boucle d'oreille, et suis rentrée, épuisée
vers 22h (j'avais déjà beaucoup marché à
Dresde le matin!)
j'ai cru détesté Francfort, heureusement, en retournant
chercher mon écharpe au restaurant (la tienne Marie-Pascale,
qui me tient si bon chaud depuis mon départ!) - rassurez-vous
je l'ai retrouvée! j'ai
commencé à apprivoiser les lieux (et à me laisser
apprivoiser) j'ai acheté un billet valable toute la journée
dans tous les bus tramways et métro, et je l'ai largement
amorti !
j'ai encore bien marché (Marie Pierre j'ai pensé à
toi en longeant le Main et en marchant dans les feuilles de platane)
les berges sont douces et le dimanche matin on y promène
les chiens, les enfants, on marche, on court, on fait du vélo,
de l'aviron.
Une ribambelle de musée divers, admirables de l'extérieur
je n'y suis pas entrée, borde la rive sud, seul le musée
juif est sur la rive nord. On traverse par un pont piétonnier
et on a une belle vue d'ensemble
Belle vue aussi de la terrasse d'un centre commercial de 10 étages
(dont toutes les boutiques étaient fermées) sur "Main
hattan" comme on surnomme la ville avec tous ses buildings,
(volk bank et autres banques principalement)
Au fait je ne vous ai pas parlé de la librairie sur 4 étages
de Dresde (et j'en ai vu deux du même format ou à peu
près) j'ai acheté un petit livre pour Tinaël
(c'est mon petit-fils) que Florie(sa mère) pourra lui lire
pour commencer à lui apprendre l'allemand!!!!
je n'ai pas eu le courage de reprendre le train (deux heures aller
retour) pour découvrir Merburg, une très jolie ville
a dit Laurent (de Hambourg) mais c'était aujourd'hui ma seule
journée sans train, demain
je repars vers Oldenburg (environ 4h30) ...
ce soir j'espère dîner avec Stefana et Haro, mes amis
francfortais (ou francfortois ou...?) qui, manque de chance, passe
justement ce week end à Paris!
Je suis arrivée trop tard au Palmergarden, il allait fermer
(3h et demi) j'ai renoncé au zoo (trop cher en solitaire!)
je me suis contentée des rues et encore des rues!
jeudi 15h15 le Thalys va me ramener à Paris-nord...
mais je reviendrai en Allemagne en janvier...
Après deux rencontres à Francfort lundi matin, j'ai
repris le train pour Oldenburg où Catherine m'attendait.
Elle avait pris une chambre dans le meilleur hôtel de la ville,
et réservé une table au restaurant de l'hôtel
où le garçon nous a servi avec un soin tout particulier,
ravi de dire deux mots en français! le lendemain après
la rencontre nous avons déjeuné et pris un café
dans le plus vieux café de la viille. Le portrait des ancètres
fondateurs veillaient sur la bonne tenue du lieu.
J'ai repris le train - 3 changements!! pour Dusseldorf. Lorraine
était sur le quai... avant d'aller dîner dans une taverne
où Napoléon a laissé son buste, nous nous sommes
un peu baladées le long du Rhin. L'antenne de télévision
comme une petit tour Eiffel illuminé, une petite place, un
arbre, une église... le lendemain nous sommes retournées
en voiture à Munster (j'y étais passé en train
la veille en train, une heure et demi avant d'arriver à Dusseldorf,
mais sans doute n'y avait-il personne pour
m'accueillir là-bas, d'où le détour!
Accueil toujours chaleureux des enseignants, timides et attentionnés
des élèves...en fait ce sont les enseignants qui ont
choisi les auteurs dont ils préféraient le livre,
d'où leur enthousiasme à chaque fois, qui me surprend
toujours un peu et me ravit!
Au retour nous nous arrêtons à Elneur (ou quelque chose
comme ça) pour aller voir une exposition de peintures et
sculptures retrouvées à Herculaneum et Pompéi...
un bonheur! des rouges! deux natures mortes magnifiques, finesse
de dessin...
retour à Dusseldorf, taverne (la bière légère
et ambrée de la ville est un délice)
matinée libre, dernière matinée... le marché,
les bords du Rhin, du lèche vitrines, la Kingstrasse (sorte
de champs elysés de part et d'autres d'un canal... je retrouve
Lorraine pour manger une (merveilleuse) soupe de poissons - debout
dehors au milieu du marché, et voilà... changement
à Cologne... gare du nord, mon message partira ce soir si
tout va bien!
pas de prise dans le Thalys, mais j'ai acheté le Monde ces
3 derniers jours et il me reste quelques pages du livre de Jean-Paul Kauffmann
(la maison du retour)
Des eoliennes tournent dans le ciel au dessus des pins
un beau voyage!
marie flo, novembre 2007
Seconde tournée en janvier 2008, Munich et son hôtel de ville en dentelles de pierre. La brasserie labyrinthique en sous terrain de la mairie sur la Mariennplatz.
Francfort à nouveau et Dusseldorf.
Leiptizg en mars.
Le prix 2008 des lycéens allemands a été attribué au beau roman de Cathy Itak, Les murs bleus!
Dommage, mais le roman primé est beau et l'aventure l'était aussi!!
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